Faits médicaux

Faits médicaux

Dioscoride: C` était le premier, du point de vue historique, qui a fait la «publicité» du mastiha de Chios. Bien qu` homme militaire, il est considéré comme le fondateur de la pharmacologie. Il voyageait un peu partout en Grèce, en Italie et en Asie Mineure, ramassant des herbes et des renseignements y afferents. Il écrit que Chios produisait la meilleure qualité et la plus grande quantité de mastiha et il le préconise pour la toux, l` estomac, l` aromatisation de l` haleine et pour la préparation de masques de beauté.
Galien: Le médecin grec le plus remarquable après Hippocrate. Il prône les vertus astringentes et émollientes du mastiha et le préconise pour l` affrontement d` inflammations de l` estomac, des intestins et du foie. De plus, il souligne que la meilleure huile de mastiha se produisait à Chios.
Αretaeus: Médecin cappadocien du deuxième moitié du 2ème siècle après J.-C. Il a laissé plusieurs recettes de cataplasmes contenant du mastiha. Ce qui est caractéristique, c` est le cataplasme à base de dattes fondues avec du vin, du mastiha et de l` aloès pour la récupération des malades souffrant de troubles cardiovasculaires.
Rhazès: Philosophe et médecin perse (868 – 932 après J.-C.) qui se considérait comme la version islamique d` Hippocrate. Il préconise un mélange d`argile et du mastiha pour le plombage dentaire. De même, il suggère que mâcher du mastiha peut rétablir l` appetit des femmes enceintes.
Abu Yusuf Ya'qub ibn Ishaq al-Kindi: médecin à Bagdad du 9ème siècle, qui donne la recette pour une boisson anti-dépressive «qui rend heureux ceux qui la boivent», qui renforce l` estomac, aromatise l` haleine et assiste à la fonction du foie. Elle contient de l` huile de rose, du clou de girofle, du nard, de la cannelle, du safran, du cresson, des noisettes et du mastiha.
Abu Marwan Abd al Malik ou Avenzoar, né à Séville en 1091, préconise dans son ouvrage Citab al Taysir une préparation contenant de la réglisse, du raisin sec et du mastiha, afin de combattre les troubles hépatiques.
Gilbertus Anglicus (Angleterre, 13ème siècle): dans son ouvrage Compedium Medicinae il fait allusion à un remède pour la rate. Il l` appelle diacerasus et décrit qu` il contient du jus de cerise, de la cannelle et du mastiha.
Paracelse: L` action cicatrisante du mastiha est expliquée par ce médecin, philosophe et alchimiste suisse dans son ouvrage La Grande Chirurgie: «La nature de l` homme est telle qui lui permet de s`autoguérir, de balancer et de remplir. Les plaies ne sont pas traitées par des baumes. Le mastiha, les résines et les autres cicatrisants ne peuvent créer ni même un fibre de chair. Ils ont pourtant la faculté de permettre à la nature d` oeuvrer librement pour cicatriser la plaie.».
Giovani de Vigo (1469-1525): c` était le chirurgien personnel du pape Jules ΙΙ. Dans son ouvrage Practica in Arte Chirurgia Copiosa, il donne une recette pour combattre le prurit, contenant du blanc d` oeuf, de la graine de lin, de l` hellébore noir, des bourgeons de peuplier et du mastiha en poudre, battu avec de l` huile d` olive.
Βaume de Jérusalem: Le fameux «baume de Jérusalem» des frères franciscains est bien caractéristique. La pharmacie du couvent franciscain de St. Sauveur à Jérusalem était la plus réputée de l` Orient. C` était là où travaillait frère Antonio Menzani di Cuna qui, après 24 ans d` expérimentation, est arrivé à préparer un baume très efficace. Menzani a présenté sa préparation pour la première fois en 1712 à Milan, avec l` appelation commerciale «baume de Jérusalem». Il s` agissait d` une pommade pour le traitement de plaies. Au fil du temps le baume s` est distingué en élixir contre tous les maux: douleurs à l` estomac, problèmes dermatologiques, vers intestinaux, maux de tête ou de dents, nausées, hémorroïdes, insuffisances cardiaques, même en tant que protection contre la peste! La formule de Menzani contenait quatre ingrédients: aloès, oliban, murrhe et mastiha, dissous en éthanol. Ils achetaient le mastiha par le sultan turc. C` était lui qui possedait le seul endroit au monde qui donnait ce produit: Chios, une île de la Mer Egée.
Philip Thicknesse: en 1777 il a publié l` ouvrage A Year's Journey through France and Part of Spain. Il y fait allusion à une poudre appelée coloradilla, utilisée par les chirurgiens espagnols. Elle contient de la myrrhe, du mastiha et du cinabre (une sorte de cannelle).
Lady Webster's Dinner Pills: Un des plus fameux purgatifs du 19ème siècle, les pillules de Lady Webster, étaient faites à partir d` aloès, de mastiha et d` huile de rose.
Lutte contre la peste: Il est intéressant de voir comment les Européens affrontaient la peste (qu`ils appelaient mort noire). L` Ecole Médicale de Paris préconisait l` encensement des maisons pour y faire face. En été le type d` encens devait être «froid», comme le camphre et le bois de santal, et en hiver il devait être «chaud» comme le mastiha et la muscade. D` autre médecins conseillaient que si on devait visiter un malade de la peste, il conviendrait de mâcher un petit morceau de mastiha ou de cannelle ou un clou de girofle et d` éviter à le regarder en face.
Méthode pratique pour le plombage des dents: si on mélange quatre parties de mastiha et une partie d` éther dans une bouteille étanche à l` air, le liquide dérivé aura une couleur jaunâtre et une texture huileuse. Si on mouille du coton avec cela et on l` applique sur le trou du dent, le trou sera bouché et étanché.

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